Mercato, départs en série et incertitudes : Walid Acherchour inquiet pour le LOSC version 2025-2026
Consultant bien connu sur RMC et chroniqueur football régulier, Walid Acherchour n’a pas mâché ses mots ce samedi concernant l’état actuel de l’effectif du LOSC. Le club nordiste, sacré champion de France en 2021, reste chaque saison un candidat sérieux à une qualification européenne, mais selon le journaliste, il est urgent de corriger certaines lacunes structurelles si Lille veut rester dans la course aux sommets, en Ligue 1 comme sur la scène européenne.
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Un effectif chamboulé et une colonne vertébrale qui vacille
Le ton est donné dès les premières minutes de son intervention sur RMC : « On ne peut pas continuer à répéter les mêmes erreurs. » Une déclaration sans équivoque, alors que le LOSC semble amorcer un tournant décisif dans son projet sportif. La saison passée, bien que brillante par moments, notamment en Ligue des champions, a aussi été marquée par une irrégularité chronique en championnat, coûteuse en points et en ambitions.
Avec le mercato estival désormais bien lancé, Walid Acherchour fait le point sur les mouvements au sein de l’effectif lillois. À la date du 12 juillet, trois recrues ont rejoint le club (hors retours de prêts), alors que onze joueurs ont fait leurs valises.
« Il y a les départs de Jonathan David et Angel Gomes, qui sont partis libres, deux cadres offensifs. On n’a plus aucune nouvelle de Zhegrova, qui était pourtant l’un des joueurs les plus créatifs la saison dernière. Benjamin André, le capitaine, est ciblé par le PSG. On parle aussi de Bafodé Diakité, que j’estime être l’un des meilleurs défenseurs du championnat, et qui intéresserait Bournemouth. Gabriel Gudmundsson est déjà parti à Leeds… Franchement, ça fait beaucoup. »
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Une ossature à reconstruire dans l’urgence
Au-delà de la quantité de départs, c’est surtout la qualité des joueurs concernés qui inquiète le consultant. Pour lui, c’est toute la colonne vertébrale de l’équipe qui est en train de disparaître, celle-là même qui a permis au club d’enchaîner les bonnes performances, aussi bien en Ligue 1 qu’en Europe, ces deux dernières saisons.
« Si, en plus de David, Gomes et Cabella, tu perds Diakité et André, c’est tout le squelette de ton équipe que tu perds. Ce sont tous des joueurs qui ont porté le maillot avec régularité, qui connaissent les exigences du club, du public, de la Coupe d’Europe. Tu ne peux pas espérer rester compétitif sans une vraie transition maîtrisée. »
À cela s’ajoutent des incertitudes persistantes sur l’avenir de plusieurs autres joueurs comme Lucas Chevalier ou Alexsandro, deux piliers défensifs potentiels. Pour Acherchour, le LOSC doit éviter de tomber dans un entre-deux, une sorte de phase de transition mal gérée qui pourrait coûter cher à tous les niveaux.
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Les retours de prêt ne suffiront pas
Lille peut compter sur les retours de prêt de jeunes comme Ugo Raghouber, Vincent Burlet ou encore Ousmane Touré, mais pour Acherchour, cela ne suffira clairement pas à combler les nombreux départs : « Tu ne peux pas te contenter de jeunes ou de paris internes. Il faut de la profondeur, de l’expérience, surtout quand tu joues sur deux tableaux. L’an dernier, c’est justement ce manque de banc qui t’a fait perdre des points en championnat, pendant que tu brillais en Europe. »
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Un message clair à la direction lilloise
Même s’il pointe du doigt les faiblesses de l’équipe, Walid Acherchour ne remet pas en cause les compétences de la direction du club, et notamment celles du président Olivier Létang, artisan reconnu de la bonne gestion sportive du LOSC ces dernières années. Le journaliste garde foi en sa capacité à reconstruire, tout en émettant quelques réserves sur certaines décisions récentes, comme le dossier Olivier Giroud : « Je n’ai pas compris toute la logique derrière cet intérêt… mais bon, faisons confiance à Létang. »
Il cite néanmoins des motifs d’espoir, comme les jeunes Ayyoub Bouaddi ou Ngal’ayel Mukau, deux pépites issues du centre de formation. Mais là encore, il rappelle que la jeunesse seule ne fera pas tout : « C’est bien d’avoir des jeunes prometteurs, mais tu as besoin de cadres. De relais sur le terrain. D’expérience. »
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Un été capital pour les ambitions européennes
Le ton est grave, mais lucide. Pour Acherchour, l’été 2025 sera l’un des plus importants de ces dernières années pour le LOSC : « C’est un mercato charnière. Tu viens de perdre des éléments clés, et la concurrence en Ligue 1 s’intensifie. Il va falloir recruter malin, mais aussi vite. Sinon, tu risques de perdre du terrain. »
Il conclut avec un avertissement sans détour : « Attention à Lille, qui a toujours des ambitions européennes, mais qui ne peut pas se permettre un faux pas. Il faut rassurer, structurer et renforcer. Les prochaines semaines seront décisives. »
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Conclusion : entre doutes et confiance mesurée
À moins de deux mois de la clôture du mercato, l’inquiétude monte autour du projet lillois. Malgré la compétence reconnue de sa direction, le LOSC va devoir accélérer sur le marché des transferts, stabiliser son effectif et éviter une chute de régime qui pourrait le faire basculer hors du Top 5. L’attente est grande, la pression aussi.
Dans un championnat toujours plus disputé, où les projets se professionnalisent et les investissements étrangers affluent, le LOSC doit prouver qu’il peut rester dans le wagon de tête. Et pour cela, il faudra convaincre… sur le terrain comme dans les bureaux.
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